Introduction
Face aux enjeux d’un monde en perpétuel mouvement, la stratégie du développement durable s’appuie sur la rencontre entre trois domaines, l’économique, le social et l’environnemental autour d’une méthode : la gouvernance. Nous sommes convaincus que l’espèce humaine -seule espèce pensante sur terre sociale et socialisante- doit faire preuve d’audace créatrice et être à l’hauteur morale et intellectuelle des défis que notre planète est forcée de relever les prochaines décennies dans le domaine de l’énergie. Nous avons constaté que, malheureusement, la protection de l’environnement et le développement durable ne font pas encore partie intégrante de notre vie et de celle de nos enfants.
Sachant que le développement durable, dans son volet maîtrise de l’énergie, est au point de mire de la politique du pays et que la sensibilisation et la communication occupent une place privilégiée dans cette politique qui adhère à la politique mondial, nous sommes convaincus qu’il est important, voire indispensable, que l’apprentissage de la citoyenneté, au service de notre environnement, puisse être partagé par tous, et notamment par nos enfants. Le plus grand défis humain est de mobiliser toutes ses capacités d’innovation dans les domaines scientifiques et techniques sans négliger de mettre son poids dans le social pour la conception de nouveaux modes et outils de gouvernance, de régulation et de contrôle dans le sens de l’efficacité énergétique.
En Algérie, l’expertise technique s’investissant singulièrement dans le sens d’une politique d’utilisation plus rationnelle de l’énergie, devient de plus en plus présente. Alors que le travail sur l’homme, seul responsable du chamboulement de l’écosystème planétaire, reste encore loin derrière les mesures prises. Je ne dis pas que nos experts se trompent de combat mais plutôt qu’il manque à leur combat, l’homme, le même qui a crée ce déséquilibre tantôt par son égoïsme et tantôt par sa croyance de bien faire pour l’humanité en utilisant la technologie comme moyen de développement sans penser aux conséquences de son application, par inadvertance plus que par indifférence.
Et bien que la sensibilité des citoyens algériens aux problèmes environnementaux se soit accrue de manière constante au cours des dernières années, ces nouvelles valeurs, qui impliqueraient la prise en charge à la fois collective et individuelle de ces problèmes, ne se traduisent pas facilement en actes. L’information seule ne suffit pas. Il s’agit maintenant d’explorer cette dimension du passage à l’acte citoyen en interrogeant les savoirs de «l’ingénierie sociale ».
L’éco consommation est une histoire de chiffres. Ces derniers permettent de constater, de mesurer et d’analyser son impact sur l’environnement. Elle se voit aussi une démarche globale basée sur le changement de comportement qui touche notre qualité de vie, concept encore difficile à définir puisqu’il englobe les questions de santé, d’environnement, d’énergie, de mobilité, de qualité et accès aux produits et services labélisés et certifiés économiques.
Ainsi, faire adopter des éco gestes au quotidien au citoyen algérien par le biais de son enfant, faire de lui un homme responsable et conscient des enjeux énergétiques mondiaux, est une démarche qui colle parfaitement au crédo de M. Chakib Khelil ministre de l’Énergie et des Mines qui voit en l’homme «... la première et l’ultime richesse du pays» ([1]).
[1]. Dr Chakib Khelil. « L’Algérie, l’Énergie, l’Avenir» .Ministère de l’Énergie et des Mines. [En ligne]. [Consulté le 10 Octobre 2009]. < www.mem-algeria.org/francais/index.php?page=822>