Réalités
Avec une population de 35,7 millions d'habitants au 1er janvier 2010 ([1]), l'Algérie est un pays dont la place géopolitique est indéniablement importante et qui peut apporter beaucoup dans la maîtrise de l’énergie. De prime abord, le gouvernement algérien est résolu à produire de l’énergie propre et renouvelable et à en accroître l’approvisionnement pour réduire les émissions du GES (gaz à effet de serre) et pour améliorer la sécurité et la prospérité du pays en matière d’énergie. « L’objectif pour les prochaines décennies est de porter la part des énergies renouvelables à environ 10% de la production nationale d’électricité » ([2]). C'est dans cette perspective que vient d'être lancé le premier projet d'une centrale hybride (gaz et solaire) utilisant la technologie thermo-solaire d'une capacité de 150 MW à Hassi R'mel .En matière d’économie d’énergie, outre le programme de l’APRUE (L’Agence Nationale pour
la Promotion
et
la Rationalisation
de l’Utilisation de l’Énergie) à savoir l’opération ECO- BAT qui a pour objectif optimiser l’utilisation de l’énergie dans le secteur de l’habitat, l’Opération ECO-LUMIERE qui vise la réduction de la consommation électrique dans les ménages algériens, d’autres mesures ont été proposées visant à rationaliser la consommation de l’énergie entre autres:
De nombreux projets étatiques d’envergure de réalisation d’infrastructures de base dans le domaine du transport collectif sont en réalisation, tels que le métro, le tramway et les dessertes ferroviaires régionales et interrégionales. Ces projets, une fois achevés, permettront une utilisation plus massive des transports collectifs qui sont les modes de transport les plus économiques et les moins énergivores.
La mise en place d’un cadre réglementaire adéquat et de mesures fiscales incitatives par rapport à la consommation des GPL/C comme gaz carburant qui a connu une progression importante ces 10 dernières années ; elle est passée de 100.000 tonnes en 1998 à plus de 350.000 tonnes en 2008.
La rationalisation de la consommation des carburants par la mise en place d’un comité intersectoriel pour étudier et proposer un cadre réglementaire pour la rationalisation de la consommation de carburant des véhicules. Ce comité, qui regroupe les secteurs chargés respectivement des Transports, de l'Environnement, de l'Industrie, du Commerce et de l'Energie, a pour objectif entre autres, de « rationaliser la consommation des carburants par l'encadrement des rendements des moteurs, en complément de la régulation des prix »
En ce qui concerne l’énergie solaire en Algérie, la durée d’insolation sur la quasi totalité du territoire national dépasse les 2000 heures annuellement et peut atteindre les 3900 heures (hauts plateaux et Sahara). L’énergie reçue quotidiennement sur une surface horizontale de 1m2 est de l’ordre de 5 KWh sur la majeure partie du territoire national, soit prés de 1700KWh/m2/an au Nord et 2263 kWh/m2/an au Sud du pays, ce qui place l’Algérie parmi les pays les plus riches en potentialités dans le domaine des énergies renouvelables. Alors que l’énergie éolienne, moins importante, est estimé à 41 mégawatts/heure sachant que l’Algérie a un régime de vent modéré : 2 à 6 m/s» ([3]).
« La position géographique de l’Algérie par rapport aux pays maghrébins interconnectés électriquement, et des pays maghrébins vis-à-vis de l’Algérie, peut apporter beaucoup dans la maîtrise de l’énergie. Quand la nuit tombe à Tunis, il fait encore jour à Alger. Quand il commence à faire nuit à Alger, à Casablanca c’est encore le jour. De ce fait, durant les fortes demandes d’énergie, soit en période de pointe lumière, les échanges internationaux pourraient se faire en fonction de cet état de situation. La gestion commune des besoins énergétiques durant les périodes creuses (entre 22h et 6h), les week-ends et les jours fériés est aussi une opération fructueuse et intéressante pour les trois pays » ([4]).
Défis
Si les estimations les plus draconiennes font apparaitre, quatre décennies à venir de consommation de pétrole conventionnel et deux décennies de plus de consommation des réserves mondiales sous forme de pétrole non conventionnel, alors nous devons changer radicalement de perspective d'approche et consentir au fait que le vrai défi consiste en premier lieu à réorganiser nos économies et nos sociétés de manière à diminuer nos besoins en énergie et à instaurer la recherche de la sobriété énergétique et une croissance économique éco compatible. Se fier à l'innovation technologique pour accélérer le basculement vers "l'après-pétrole" sans remettre en cause fondamentalement nos modes de vie, relève à mon sens- de psychologue travaillant dans le secteur de l'énergie- de l'illusion dangereuse.
« Nous ne payons que le cinquième du coût réel de l’électricité laquelle est d’ailleurs subventionnée. Tôt ou tard, il faudra que le citoyen opte pour les techniques économiques d’énergie s’il veut garder la même fourchette de ses dépenses en la matière. Consommer sage, c’est acheter un appareillage certifié moins consommateur en électricité et c’est aussi adopter un comportement anti-gaspillage » ([5]).
Nos experts en énergie crient qu’il est urgent de faire baisser la consommation nationale en électricité, une consommation de plus en plus importante et à laquelle Sonelgaz ne peut toujours répondre.
En ce qui concerne les gaz à effet de serre, bien que l’Algérie soit trop peu touchée par ce phénomène, on n’ignore pas que ces gaz n’ont pas de frontières. Leur circulation d’un pays à un autre dépend de la quantité des GES émis, de la puissance et de la direction des vents. Le décalage horaire universel peut s’avérer un instrument potentiel et fructueux en matière d’économie et de maîtrise d’énergie, et de non émission de gaz à effet de serre en Algérie. Actuellement à GMT+1, l’horaire universel pourrait être porté conventionnellement à GMT+2, du mois de mai à septembre, soit 5 mois dans l’année. Ce décalage équivaudrait à une économie d’énergie appréciable et significative dans le temps. Cela entraînerait une réduction d’émission de GES de l’ordre de 132.000 tonnes par an et une économie de 645 KTEP de carburant. Les revenus annuels générés par cette quantité de gaz non émise seraient de 1million d’euros environ.
Perspectives
La maîtrise de l'énergie en Algérie va dans le sens d’une préservation des ressources d'hydrocarbures, épuisables, d’une rationalisation de l’allocation des ressources financières du pays et d’une protection de l'environnement lié au système énergétique.
Le premier programme quinquennal 2007-2011 a concerné la mise en œuvre de plusieurs opérations dans le secteur résidentiel et ceci dans chacun des secteurs concernés par la maîtrise de l’énergie dans notre pays à savoir:
· L’éclairage performant par la diffusion massive au niveau des ménages algériens de lampes économiques ;
· La réhabilitation thermique des bâtiments existants ;
· L’introduction progressive de la haute performance énergétique des bâtiments neufs ;
· La promotion du chauffe-eau solaire individuel et collectif ;
· Et d’autres projets visant à favoriser la pénétration sur le marché d’équipements électroménagers performants.
Le Ministère de l’Énergie et des Mines précise que « L'élaboration et la mise en œuvre économisées du programme national de maîtrise et d'économie d'énergie permettra de réaliser des économies de l'énergie de l'ordre de 250.000 tonnes équivalent pétrole (Tep) pour la période 2007-2011 » ([6])
[1]. Word Perspective Monde – Université de Sherbrooke. [En ligne]. [Consulté le 12 Octobre 2009]. <perspective.usherbrooke.ca >
[2]. Dr Chakib Khelil. « L’Algérie, l’Énergie, l’Avenir ». Ministère de l’Énergie et des Mines. [En ligne]. [Consulté le 10 Octobre 2009]. < http://mem-algeria.org/francais/index.php>.
[3]. « Potentiel d’énergie solaire en Algérie » Site Sonelgaz [En ligne]. [Consulté le 25 Octobre 2009]. <http://www.sonelgaz.dz/Potentiels-des-Energies >.
[4]. Moussaoui Rachid . « La maîtrise et l’économie d’énergie, autrement et efficacement ». [En ligne]. Journal algérien « Al Watan » du 26 mars 2007. [Consulté le 12 Octobre 2009]. <www.elwatan.com/La-maîtrise-et-l-economie-d>.
[5]. Mohamed Abdelli. « Comment lutter contre le gaspillage ? ». [En ligne]. Journal « Al Watan » paru le 7 juillet 2009. [Consulté le 8 juillet 2009]. <www.elwatan.com/Comment-lutter-contre-le>
[6]. CCI/SA, dans Revue de presse du 17.06.09 [En ligne] [Consulté le 10 Septembre 2009]. www.chambrealgerosuisse.com/site/index.php/Revue-de-presse>.
Ta photo est reprise sur mon mur pour y rejoindre d'autres du Québec (Canada) et de la région du Nord Kivu (Afrique).
Partageons nos images afin de prendre conscience que nous devons nous unir non seulement pour sauver notre belle planète,mais aussi pour nous sauver de la barbarie de quelques uns.
Car mes amis,via fb,prenez conscience que nous sommes toutes et tous les mêmes,aspirant un bonheur simple pour notre courte vie.
Et ce bonheur ne doit et ne peut se faire au détriment des autres humains,quelque soit leur sexe,race ou religion.... Nous sommes déjà confrontés à de grands problèmes mondiaux(économie,énergie,
Seul notre éveil de conscience pourra nous sauver !!
Envois de tes photos,je les garderai au chaud,projet en cours dans ma tête...
Amitiés sincères de la toute petite belgique,encore une fois sous la pluie et la grisaille.